Optiques et feux arrière : des hausses de prix qui piquent les yeux

Romain Thirion
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Hyundai Kona II

Une étude de l'Observatoire 2023 SRA révèle une augmentation significative des coûts des optiques frontaux et des feux arrière entre 2022 et 2023. Le résultat de la généralisation de la technologie LED mais aussi des fantaisies stylistiques de certains constructeurs.

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C’est bien connu : l’autographe, signature des vedettes, peut augmenter considérablement la valeur du produit sur lequel il est apposé. Et en automobile, la signature lumineuse des dernières générations de véhicules peut elle aussi renchérir considérablement non pas le modèle lui-même, mais sa réparation ! Et ce, alors que les optiques de phares et les feux arrière sont des éléments cruciaux en termes de sécurité routière… Or les importantes évolutions technologiques qu’ils ont connu ces dernières années, notamment avec l'intégration de feux de jour et l'utilisation généralisée de la technologie LED, ont fait exploser les tarifs.

L’exemple le plus frappant est celui du Hyundai Kona II en finition Intuitive, dont le montant total des tarifs des optiques avant, du bandeau central lumineux avant, des feux d'ailes arrière, des feux inférieurs arrière et du bandeau central lumineux arrière s'élève à 14 635 €. Soit plus de 40 % du prix de vente du véhicule neuf ! Un péché mignon chez les constructeurs coréens, d’ailleurs, dont les coûts totaux de réparation vont de plus de 7 900 € pour le Kia Niro 2 à plus de 13 000 € pour le Kia EV 6 et le déjà cité Hyundai Kona II.

Des réparations moins écolo…

SRA signale que les autres marques généralistes ainsi que plusieurs marques premium affichent des prix variant de 3 500 € à 5 500 € en fonction de l’implantation choisie et des tarifs appliqués, soit tout de même de 5 à 10 % du prix de vente du véhicule neuf. « Dans les modèles analysés, seuls ceux des marques Citroën, Dacia, Ford et Tesla présentent un total proche de 2 000 € », précise SRA.

Effet collatéral de ce renchérissement, les pièces électroniques telles que les optiques de phares et les feux arrière présentent un impact écologique important en raison de leurs faibles taux de réparation, actuellement inférieurs à 10 %. Un choc impliquant des optiques peut en effet rapidement faire dépasser la valeur de remplacement à dire d’expert (VRADE) et contraindre l’assureur à déclarer la voiture concernée comme véhicule économiquement irréparable (VEI). Or, un véhicule purement et simplement remplacé au lieu d’être réparé présente un bilan carbone catastrophique…

Afin de fournir une analyse objective des écarts de coûts entre les véhicules, SRA annonce qu’une étude annuelle par marque et modèle de moins de six ans sera publiée prochainement, basée sur l'analyse des sinistres de collision de l'année 2023.

Romain Thirion
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